L’Affaire Battisti

Présomption d’innocence, droit à présenter sa défense, droit à être entendu
Condamné sans preuve
L’Affaire Battisti



En février 2004, le ministre de la justice Dominique Perben vends Cesare Battisti, s’acquitant de sa part d’un accord passé entre la France et l’Italie, accord qui sera d’ailleurs détaillé dans la presse italienne en juillet 2004.
Mais Cesare Battisti n’a pas fait partie des Brigades Rouges, il a toujours nié les crimes qui lui sont imputés. Il a été condamné par contumace sur la foi de témoignages de criminels obtenus en échange de remises de peine. Aucune preuve matérielle, aucun témoignage régulier n’est venu étayer les accusations.
S’il est envoyé en Italie, il ne sera pas rejugé et ira directement purger plusieurs peines de prison à perpétuité. En France, la cour avait déjà décrété qu’il ne pouvait pas être extradé pour ces raisons là.

La situation n’a pas changé aujourd’hui, Cesare Battisti n’a toujours pas pu confronter ses accusateurs, et la France n’avait aucune raison (et aucun droit) de revenir sur le jugement (et la parole) donnés. Elle la faite, honte à nous.

Pourquoi me prendre position ? Je ne sais pas. Il existe de nombreuses autres injustices sur la planète, que celle d’un ancien activiste, ex-braqueur rattrapé par son passé. C’est une personne pourtant, et l’injustice est criante. Même le pire des criminels, lorsqu’on l’attrape, on écoute au moins sa version des faits. Excusez moi d’utiliser le langage d’un enfant de six ans, mais ce n’est que la forme simplifiée du droit qu’à chacun de présenter sa défense. À cela ajoutez  la vacuité du procès de 1988, des preuves et des témoignages qui font que la justice italienne d’aujourd’hui ne peut réouvrir l’affaire sans se couvrir de honte. Vous avez là l’affaire dans sa plus simple expression, et il ne reste que… un homme poursuivi par les ressentiments des victimes des Années de Plomb, et la présomption d’innocence. 

Lisez, écouter, posez des questions. Quelles sont les raisons, écrans de fumée et autres excuses juridico-techniques qui font que, sans avoir pu être présent à son procès et présenter sa défense, il va être directement envoyé en prison jusqu’à la fin de ses jours. Quelle parodie de démocratie  est-ce là ? Retrouvez le dossier et l’actualité de l’affaire Cesare Battisti


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