La prise du Warren-Hastings, par Louis-Jacques Épron le 21 juin 1806 Récit de la prise du Warren-Hastings, épisode de combat naval au cours duquel s’est illustré Louis-Jacques Épron, mon quadruple-arrière grand-oncle.
Le titre est : Souvenirs des guerres maritimes de la révolution et de l’empire, une prise. Ce document a été trouvé par Jean-Pierre Galvan, associé à un lot de papiers qui venaient d’Eugène Sue, mais on ne sait pas qui l’a écrit. Ce texte, manuscrit, incomplet, raturé, décrit un épisode de combat naval au cours duquel s’est illustré mon quadruple-arrière grand-oncle Épron.
Il s’agit de la prise du Warren-Hastings, le 21 juin 1806 en mer des Indes, par La Piémontaise commandée par Louis-Jacques Épron de la Horie (1768–1841), alors capitaine de frégate (il prendra sa retraite contre-amiral honoraire). Avec l’argent de cette prise, il achètera un terrain où il fera construire un petit château à Saint-Nicolas-près-Granville. Le texte anonyme commence comme ceci :
« La mer des Indes a été le théâtre le plus glorieux pour notre marine républicaines et impériale. C’est là que se sont illustrés tant d’hommes intrépides dont les noms brillent au premier rang dans la flotte de la grande époque ; c’est là que les corsaires français, dont Surcouf fut le modèle, prouvèrent à nos ennemis à quel point la valeur et l’audace contre le nombre (sic).

C’est dans cet océan que se passa le fait que nous allons raconter. Nous le choisissons parmi les plus ignorés, ne voulant pas répéter ce qu’on trouve dans les biographies, les gros livres et les journaux.

Le 21 juin 1806, au point du jour, la frégate La Piémontaise, de 40 canons, se trouvait par 26°12’ de latitude sud et 55°21’ de longitude orientale. Les vents étaient à l’est-sud-est, bon frais, et la mer, houleuse comme elle l’est souvent entre deux terres rapprochées, fatiguait le bâtiment par le choc incessant de ses lames courtes et dures. La frégate tenait le plus près babord amures, et la plus parfaite tranquilité régnait à son bord, lorsque tout-à-coup la vigie aperçut un grand bâtiment à toute vue dans l’est-nord-est, et courant à l’ouest-sud-ouest.

Aussitôt le Capitaine Épron ordonne le branle-bas de combat et chacun se rend à son poste… » Lire la suite…


En ce qui concerne le “fait ignoré” que l’on ne trouve pas “dans les biographies, les gros livres et les journaux”, il ne l’est pas tant que ça, car dans son “gros livre” Chroniques de la marine française, tome “Empire”, Fulgence Girard raconte lui aussi cet épisode, et ce dernier commence comme celà :
« … la mer des Indes fut le théâtre d’un nouveau combat, dont l’issue fut encore plus heureuse pour une autre frégate française.

Le 21 juin, au lever du jour, la Piémontaise, commandée par monsieur le capitaine de frégate Epron, courait au plus près, bâbord amures, par le 26°12’ de latitude méridionale, et le 55° 21’ de longitude est du méridien de Paris. La mer était houleuse ; la brise tombait du sud-est, grand frais ; la frégate tenait le plus près babord amures.

Les premiers rayons du soleil firent découvrir aux vigies une voile élevée dans la partie est-nord-est de l’horizon.… »
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